Immobilité forcée

Ca fait maintenant un peu plus d’une semaine que je suis dans le plâtre.

Pour les rares personnes qui ne seraient pas encore au courant, c’est arrivé de la plus stupide des manières, sur mon lieu de travail, en marchant lentement sur un sol sec et sans obstacle à éviter. Simplement en me déplaçant depuis mon bureau jusqu’à la photocopieuse, mon pied s’est mis sur le côté et le poids du corps aidant, j’ai entendu un « crac » bien sonore.

Emmenée aux urgences, le médecin m’annonça que j’avais une grosse entorse et qu’un étirement du ligament avait endommagé le cartilage ou quelque chose du genre.

D’emblée, j’ai pensé à tous les rendez-vous que j’avais prévu cette semaine : le soir même je devais rencontrer un anglais temporairement basé à Bruxelles pour raison professionnelle. Il avait envie de se détendre avec moi après une dure journée de labeur ! 2 jours plus tard, le jeudi soir, je prévoyais d’accompagner mes amis français, de passage en Belgique, au club Eroxx; le vendredi j’organisais une journée T-girls à Bruxelles et pour terminer le samedi je devais rencontrer un homme venu spécialement de Nice pour me voir.

Mon premier réflexe fut de prendre mon pied plâtré en photo et de m’excuser auprès des gens que je devais rencontrer en leur expliquant la situation, photo à l’appui.

même pas mal…

Néanmoins, j’avais investi trop d’efforts dans la journée du vendredi que pour l’annuler ou pour ne pas être présente. Le médecin urgentiste m’avait donné des béquilles pour mes déplacements, en recommandant de ne pas poser le pied à terre. Autant vous dire que cette recommandation ne fut pas suivie à la lettre… La théorie, c’est super, mais la pratique, c’est autre chose. Je peux être patiente dans de nombreuses situations, mais dans le cas présent j’ai été une très mauvaise élève. Je le paierai sans doute plus tard, avec une guérison plus longue ou des séquelles mais dans un certain sens, je n’arrive pas à croire que la situation soit si dramatique. Je ne ressens pratiquement aucune douleur, on m’a prescrit du Dafalgan à prendre jusqu’à 4x par jour (j’ai à peine entamé la boite alors que ça fait presque 10 jours que je suis passée à l’hôpital) et la seule chose que je respecte scrupuleusement, ce sont les injections sous cutanées d’une solution qui fluidifie le sang pour éviter de se chopper une thrombose.

Tout ça pour dire que seulement 3 jours après mon accident, j’étais fidèle au poste au TGP pour la journée spéciale T-girls. Elle fut couronnée de succès avec un nombre de participant-e-s record et, comme d’habitude, beaucoup d’action, du début à la fin.

Ce jour-là, mes déplacements se sont limités au strict minimum et de nombreuses personnes m’ont témoigné de la sympathie et de la sollicitude. J’ai aussi eu droit à quelques réprimandes (« Pourquoi t’es venue plutôt que de rester sagement chez toi ? » « Reste assise, laisse faire les autres ! » « Utilise tes béquilles quand tu te déplaces ! ») mais dans l’ensemble je me dis que j’ai bien fait de venir et que si je ne l’avais pas fait, j’aurais été mal à l’aise toute la journée.

Vu qu’il m’est interdit de prendre le volant dans mon état actuel, je ne serai malheureusement pas présente au Club 139 demain vendredi. Cependant, je serai bien là lors de la première journée spéciale T-girls organisée à Waterloo le 1er mars prochain. Avec ou sans plâtre (mais très probablement avec…)